Lire et chercher dans Le Troisième Testament
| Table des matières de L'évangile de Noël |
Chapitre 4
Une vision matérialiste de l'évangile de Noël se réduira toujours, même dans le meilleur des cas, à quelques faits inintéressants
Seules des analyses intéresseront le matérialiste.
Il considère les choses qu'il n'est pas capable d'analyser, ou les analyses qu'il n'est pas capable de comprendre, comme chimériques et irréalistes.
Lorsque l'évangile de Noël de la Bible raconte l'histoire d'un enfant qui voit le jour dans une étable où on le dépose dans une crèche et qui grandit dans un milieu très modeste et devient le plus grand guide spirituel de l'humanité, tout ce qui intéressera le matérialiste sera de vérifier si ces événements sont des faits scientifiques et s'ils reposent sur des réalités historiques.
Si par hasard de telles réalités, des objets prouvant que Jésus a vraiment existé, restaient introuvables, l'évangile de Noël perdrait totalement de son intérêt aux yeux d'un être à l'état d'esprit matérialiste.
Ceci est d'autant plus surprenant que comme nous allons le voir ici, ces données historiques n'ont absolument rien à voir avec l'évangile en lui-même.
Dans l'évangile de Noël, l'important n'est pas de savoir si Jésus a existé ou non.
Cet évangile n'a pas été écrit et transmis à la postérité comme un simple article de journal donnant des détails d'actualité sur la vie privée et les affaires intimes de telle ou telle célébrité et destiné à satisfaire la curiosité matérielle du commun des hommes de la terre.
Une personne qui ne cherche qu'à vérifier l'existence historique de Jésus n'a en vérité aucunement besoin de l'évangile de Noël proprement dit. Il sera pour elle, même s'il y trouve éventuellement quelques faits historiques, totalement inintéressant. Il pourra à la rigueur donner à une telle personne une satisfaction "archéologique", mais il ne deviendra jamais à ses yeux un véritable évangile. Sa curiosité et sa soif spirituelles ne sont en vérité que de nature "archéologique". La structure spirituelle qui ressort de l'évangile de Noël à travers le destin de Jésus lui paraîtra soit anormale, soit exagérée, soit excessivement naïve, et il ne pourra l'accepter ni avec son cœur, ni avec sa raison. Dans le meilleur des cas, l'évangile de Noël représentera pour lui une liste de constatations relatant la naissance d'un être dont le destin était de devenir un fanatique religieux certes très adroit, mais un prédicateur non-autorisé, et de se disputer avec une poignée de prêtres. Le matérialiste avide de chiffres ne remarquera rien de la vertu de grandeur et d'ennoblissement des âmes que contient en soi l'évangile, une vertu que cet évangile a pour mission de révéler à ceux qui ont "des oreilles pour entendre" et "des yeux pour voir", car ce que recèlent la forme extérieure et les chiffres ou les informations, qu'ils soient ou non reconnus comme scientifiques, de l'évangile, ne peut absolument pas être formulé en chiffres, en volumes, en vitesses, en longueurs d'ondes, en grammes ou en mètres. Le seul but de l'évangile de Noël est en effet de stimuler chez les hommes le phénomène qu'on appelle l'amour du prochain, c'est-à-dire en vérité l'amour universel. Et comme chacun le sait, l'amour universel n'est pas quelque chose qu'on peut peser et mesurer. De par sa nature intrinsèque, il est le principe de base de l'univers. Et c'est sur ce même principe que repose l'évangile de Noël. L'évangile de Noël nous livre et nous révèle ce principe sous forme d'un récit qui raconte l'histoire d'un fils de Dieu qui vient au monde sur la terre et qui décrit les événements merveilleux qui marquent cette naissance. |
Prière d'envoyer vos commentaires à l'Institut Martinus.
Prière de signaler les erreurs, les lacunes et les problèmes techniques à webmaster.
