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Chapitre 31
Des égarements et anomalies sexuels qui peuvent surgir chez les hommes de la terre au cours de leur évolution polaire
Le lecteur aura peut-être envie de demander ici si c'est vraiment naturel qu'un homme aime un autre homme de la même façon qu'un homme aime d'habitude une femme et qu'une femme aime une autre femme de la même façon qu'une femme aime d'habitude un homme.
La réponse est bien évidemment non.
Ce n'est pas la finalité de la vie qu'un homme aime un autre homme et qu'une femme aime une autre femme, car dans ce cas, la vie, c'est-à-dire la Providence, n'aurait besoin de transformer ni l'homme, ni la femme en un être sexuel totalement neuf.
Étant donné que du point de vue organique, les êtres purement mâles et femelles ne sont capables d'aimer que le sexe opposé, cela veut dire que ni l'homme, ni la femme ne peuvent aimer les personnes de leur propre sexe de façon totale.
Tant qu'un être se manifeste plus ou moins en tant qu'homme ou femme, il est incapable de respecter totalement les lois de l'amour qui exigent qu'on aime son prochain comme soi-même, car le prochain d'un homme ou d'une femme est aussi bien une personne de leur propre sexe qu'une personne du sexe opposé.
Il est aussi insensé de forcer un mâle d'aimer un autre mâle et une femelle d'aimer une autre femelle, ou un homme d'aimer un autre homme et une femme d'aimer une autre femme que de forcer un poisson à vivre dans l'air et un oiseau à vivre dans l'eau.
Le fait qu'il existe malgré tout des êtres, hommes et femmes, qui ont tendance à aimer leur propre sexe ne fait que confirmer qu'une nouvelle structure organique qui est destinée à transformer "les animaux" que sont les hommes de la terre en êtres-Christ, c'est-à-dire en "hommes achevés créés à l'image de Dieu", est déjà en train de se former en eux.
Mais on ne pourra jamais assez souligner que cette nouvelle sympathie qu'ils ressentent envers les personnes du même sexe est encore loin d'être parachevée tant qu'elle s'exprime par un désir brûlant d'être le propriétaire exclusif de telle ou telle personne du même sexe, ce qui révèle qu'ils sont encore des "amoureux" passionnés. Bien évidemment, une personne "amoureuse" est forcément capable de ressentir de la jalousie et donc capable de faire régner dans son esprit les habituels troubles conjugaux et amours malheureuses, ainsi que le dégoût de la vie qui s'en suit généralement. Et c'est pourquoi un tel être ne peut être considéré comme un représentant de "la nouvelle humanité", comme un être-Christ, comme un être équilibré. C'est ce même déséquilibre qui engendre les contrariétés, les chagrins et les souffrances que les êtres du sexe féminin et du sexe masculin ont à subir. Et les choses ne sont pas plus faciles lorsque c'est le pôle sexuel pour lequel un être n'a pas encore formé d'organisme qui est son pôle dominant. Si un homme est amoureux d'un autre homme et qu'il est tourmenté par le désir de possession et la jalousie qu'il ressent à son égard, cela veut dire que son pôle masculin n'est pas en action et qu'il est donc dominé par son pôle féminin. Autrement dit, il est en quelque sorte une femme qui possède un organisme masculin. Il est bien évident que ceci n'est pas la finalité de la vie: les pôles de l'être en question sont destinés à poursuivre leur vocation originelle qui est de s'équilibrer et de collaborer dans son esprit. La même chose est valable pour toute femme qui serait dans la même situation. Ces phénomènes témoignent d'une évolution forcée et trop rapide du pôle opposé de l'être en question. Mais les tourments et les souffrances engendrés par une telle évolution vont peu à peu ralentir le rythme beaucoup trop rapide de cette évolution sexuelle de sorte que le développement de ce pôle sera si réduit que le pôle ordinaire pourra reprendre sa place et son activité et continuer à se manifester, et que la personne en question pourra atteindre l'équilibre sexuel qui correspond à son stade d'évolution du moment. Et c'est justement lorsqu'un équilibre s'instaure entre les deux pôles sexuels d'un être et qu'ils collaborent d'une façon équilibrée dans son esprit que les ombres animales commencent à disparaître de cet esprit. C'est alors que tel un soleil il commence sa course à l'horizon mental de son prochain et répand sur lui sa lumière et sa chaleur débordantes. Lorsqu'on aime quelqu'un, on veut qu'il soit heureux. Lorsqu'on ne souhaite pas le bonheur des autres, c'est parce qu'on n'aime que soi-même. |
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