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| Table des matières de L'évangile de Noël |
Chapitre 25
"Le royaume des cieux", c'est-à-dire la véritable paix du monde, ne peut être fondé sur un concours à celui qui volera le plus d'heures de vie à son prochain
Le grand magasin est donc le fruit le plus noble d'un monde, d'une sphère mentale, dans lequel les êtres vivants "préfèrent prendre que donner", ce qui les empêche de jouir d'une liberté d'esprit totale.
Les hommes de la terre, que ce soit des va-nu-pieds ou des Crésus, sont des esclaves mentaux, des prisonniers de l'argent.
Aucune de ces positions ne répond aux exigences de paix mondiale, et celle-ci sera impossible à instaurer tant qu'elles concerneront la majorité des hommes.
"Le royaume des cieux", c'est-à-dire un royaume ou règne la véritable paix mondiale, ne peut être un monde peuplé d'esclaves et de propriétaires d'esclaves, qu'ils soient légaux ou illégaux, peuplé d'êtres aux tendances dominatrices.
Il ne peut être fondé sur un concours à celui qui volera le plus d'heures de vie à son prochain.
Ce royaume ne peut que représenter un monde où tous les êtres vivants s'aiment les uns les autres, où chacun aime son prochain comme lui-même.
C'est ainsi que l'évangile de Noël n'est pas seulement un postulat: c'est la science suprême que connaîtront les hommes de la terre à l'avenir.
Et c'est cette science omniprésente qui se révèle dans le véritable génie artistique, crée l'atmosphère qui règne dans les salles immenses des musées d'art et fait resplendir leurs murs, leurs étagères et leurs vitrines de rayons qui embellissent le monde.
Nous voyons qu'il s'agit ici aussi d'heures de vie transformées, mais ces heures de vie ne représentent plus la monnaie d'échange d'un système économique où règne l'esclavage physique et mental.
Elles jouent le rôle qui leur était destiné et que leur créateur, que ce soit conscient ou non, leur a restitué: de distribuer leurs caresses à tout spectateur, d'illuminer le plus profond de son âme d'une inspiration céleste et supraterrestre et de lui faire ainsi pressentir l'existence d'un monde supérieur à celui que les hommes de la terre considèrent encore, jusqu'à présent, comme civilisé et cultivé et qui est basé sur l'achat et la vente d'heures de vie produites dans le cadre d'une existence de maître et d'esclave.
Les grands musées d'art de l'État sont donc le fruit d'un début d'apparition du "règne de l'homme véritable" dans la sphère terrestre.
Tout ce qui est génie artistique est forcément l'expression d'un génie scientifique, de même qu'une science véritable ne peut se manifester qu'à travers un art de génie.
Ces deux facteurs forment donc ensemble une entité qui se manifeste forcément sous forme d'une caresse authentique qui n'apporte au spectateur que joie et bénédiction.
Un art qui ne représente pas le summum de la science dans son domaine particulier n'est pas de l'art, de même qu'une science qui n'est pas art n'est pas une science véritable.
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