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Chapitre 23
Les chefs-d'œuvre artistiques sont bel et bien des "caresses"
Dans les grands musées, les bibliothèques et autres centres intellectuels accessibles au public, tout individu a par contre la possibilité d'avoir accès à quelques unes des œuvres les plus grandes et les plus belles que l'intellect humain ait produit de par le monde et d'enrichir son esprit, d'être stimulé et animé par une aspiration intrinsèque à atteindre le même niveau de perfection créatrice que celle dont sont chargés les murs, les rayonnages et les vitrines de ces galeries.
Ces productions artistiques de génie, que ce soient des livres, des images ou des sculptures, ne représentent-elles pas une immense collection de "caresses"?
Ne sont-elles pas exposées dans le but d'animer, d'embellir et d'ennoblir les salles, les murs, les galeries et tous les lieux dans lesquels elles se trouvent?
Elles ne sont vraiment pas là pour rendre notre environnement laid, sombre et triste!
Et si leur présence doit animer et embellir l'existence du spectateur, c'est donc qu'elles sont pour lui au plus haut point des "caresses".
Et étant donné que ces œuvres artistiques, en particulier pour ce qui est des œuvres peintes et sculptées, ne sont plus utilisées, et cela depuis déjà très longtemps, pour transformer la vie de certains êtres en "esclavage" et qu'elles sont donc à cent pour cent des "caresses", cela veut dire que les rayons réchauffants et vivifiants qui en émanent sous les lumières verticales des salles des musées est à cent pour cent de "l'amour du prochain".
Nous avons là des créations dont la seule source était la joie de leur auteur à créer quelque chose capable de réchauffer et illuminer l'esprit des hommes, même si les auteurs en question devaient pour cela jeûner, être crucifiés ou vivre dans la pauvreté.
Peut-on trouver être plus aimant que celui qui sacrifie sa vie pour faire le bonheur d'autrui?
Quand un maître, un génie, brave la faim, la misère, les sarcasmes et les moqueries sans espoir d'en tirer aucun avantage financier mais parce que c'est pour lui une question de vie ou de mort de parachever son œuvre, et que cette œuvre est destinée à "caresser" le spectateur, à remplir son esprit d'admiration, d'inspiration et d'aspiration à la perfection, il devient évident que le créateur de cette œuvre d'art ou de ce chef-d'œuvre a témoigné plus d'amour au spectateur qu'à lui-même.
Il a bravé toutes les difficultés pour que sa création puisse devenir pour le spectateur "une caresse" permanente.
N'est-ce pas de l'"amour du prochain" dans toute sa pureté?
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