Star Symbol in Menu


Lire et chercher dans Le Troisième Testament
   Chap.:  
(1-34) 
 
Recherche avancée
Table des matières de L'évangile de Noël   

 

 
Chapitre 2
À "l'âge de la foi", l'aspiration religieuse des hommes de la terre était assouvie et alimentée par "la suggestion divine"
À "l'âge de la foi", les hommes de la terre dont l'esprit était alimenté uniquement par une sorte d'hypnose ou de suggestion étaient incapables de se rendre compte de leur ignorance totale concernant les phénomènes évoqués précédemment. Ils étaient complètement persuadés qu'ils étaient en possession d'un vaste savoir dans ces domaines. Les prêtres, les grand-prêtres et les rois ne leur avaient-ils pas enseigné l'essentiel dans ce domaine? N'était-ce pas justement commettre un péché envers Dieu et ses lois que de penser et croire différemment de ces êtres? Et qui d'autre que les hérétiques, les fils mêmes du diable et de Satan, aurait pu douter de ces traditions autorisées et les remettre en question? Non, les bonnes manières, le tact et le bon goût absolus d'une société cultivée ne pouvaient vraiment pas être définis par les caprices des hérétiques ou du diable. Il n'était pas du ressort du commun des mortels de connaître l'univers: le savoir était uniquement réservé aux êtres que Dieu avait élus et initiés avec à leur tête le roi, le fils même de Dieu, l'"héritier céleste" de la terre.
      L'idée que le commun des mortels puisse étudier la vie et dérober ses secrets à l'univers n'avait encore jamais effleuré l'esprit des hommes. Pour le commun des mortels, "les voies de Dieu étaient impénétrables". Cela veut donc dire que les opinions des rois et de leur clergé sur ces sujets leur suffisaient amplement à satisfaire leur faim de savoir. La faim et la soif religieuse du peuple était absolument inexistante. Dans ce domaine, il était totalement repu et même presque corpulent, suralimenté. Comment l'appétit de savoir et de nourriture spirituels de ces êtres gémissant et peinant sous leur couche de graisse religieuse aurait-il pu être éveillé? Dans le domaine religieux, ils avaient tout ce que leur cœur et leur esprit pouvaient désirer. Ils avaient le roi, son immense clergé et ses sages, ils avaient les temples et toutes les forces suprêmes, miraculeuses et divines qui s'y rattachaient, ils avaient tout ce qu'ils pouvaient désirer.
      La force hypnotique et suggestive qui émanait du roi ou du grand-prêtre, de son clergé et de ses instruments occultes, suffisait mille fois à satisfaire les questions qui pouvaient surgir dans le cerveau des petites gens à propos de mystères religieux. L'existence et sa structure n'étaient pas encore devenues pour eux une source de questions, un problème existentiel. Du point de vue religieux, ils étaient satisfaits et heureux. La suggestion divine, ce pouvoir religieux qui émanait du roi et des sages et qui offrait protection à tous les membres de la société, les poussait tous à montrer à Dieu (le roi) tout le respect, toute la soumission et toute la bonne volonté qui lui étaient dûs. Ils suivaient les lois, les traditions et les rites prescrits à la lettre et avec la même détermination assurée et la même énergie dont fera preuve de nos jours un homme d'affaires matérialiste moderne qui cherche à éliminer ses concurrents et à racoler de nouveaux clients. Pour celui qui a la foi, rien n'est plus important qu'obéir à un ordre (la parole de Dieu) venu du roi, de même que pour un homme d'affaires matérialiste, rien n'est plus important que gagner le plus d'argent possible et avoir le plus de clients possible. Le profit et le nombre de clients sont au marchand matérialiste ce que "la révélation divine" que livrent le roi et son clergé est au croyant. De cette façon, la vie quotidienne des croyants ne faisait qu'un avec leur culte de Dieu.


Prière d'envoyer vos commentaires à l'Institut Martinus.
Prière de signaler les erreurs, les lacunes et les problèmes techniques à webmaster.