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| Table des matières de L'évangile de Noël |
Chapitre 18
Il y a un rapport direct entre la structure organique des hommes de la terre et les guerres et la souffrance qui règnent dans le monde
La "paix sur terre" qu'annonce l'évangile de Noël, "le royaume des cieux", c'est-à-dire la zone de l'amour du prochain parachevé, ne peuvent absolument pas être érigés par des êtres vivants dont la structure organique ne leur permet que de manifester des fonctions mentales telles que le désir de possession d'un autre être et la jalousie qui en découle.
Étant donné que la jalousie, c'est-à-dire le sentiment qu'a un être qu'on porte atteinte à son droit de propriété, est la source véritable du principe meurtrier, c'est-à-dire de toute manifestation de haine, cela veut dire que les êtres qui sont purement mâles et purement femelles représentent les organes de reproduction de la haine et donc de la guerre, des souffrances, du deuil et du mal.
Sans cette structure sexuelle, le mal, c'est-à-dire la sphère ténébreuse de la spirale, ne pourrait exister.
C'est ainsi que fondamentalement, le mal, c'est-à-dire les ténèbres, n'est pas le fruit d'un acte volontaire.
Le mal est au contraire provoqué par des facteurs externes et par les organes qui sont adaptés à ces facteurs.
C'est pourquoi les êtres vivants ne peuvent passer soudainement, comme par magie, du stade d'"animal" au stade d'"homme".
Et c'est justement pourquoi l'humanité de la terre se compose d'une telle variété de caractères, c'est-à-dire de tant de différents degrés de moralité: ses membres connaissent tous au plus haut point le processus d'évolution qui transforme l'"animal" en "homme".
Mais dans ce processus, ils se trouvent à différents degrés d'évolution, ce qui se manifeste à travers les différents degrés de caractère qu'ils représentent.
De nos jours, un bon nombre d'hommes de la terre n'ont de souhait plus cher que de se comporter en hommes véritables et achevés.
Et s'il ne tenait qu'à leur volonté, la vie quotidienne des hommes de la terre serait pleine de miracles, car chaque "animal" pourrait se transformer en "homme" à l'instant même où il le désirerait.
Mais de tels miracles n'existent pas. L'état purement animal et l'état purement humain sont chacun issus, comme je le disais auparavant, d'une structure organique spécifique. Un être ne peut absolument pas présenter les symptômes d'une structure organique qu'il ne possède pas. Mais par contre, il peut s'exercer graduellement et quotidiennement, par sa seule volonté et à l'aide de ses facultés intelligentes et conscientes, à appliquer, par des actions très simples, les lois qui mènent au "royaume des cieux", c'est-à-dire à la perfection. Petit à petit, la pratique croissante de ces lois se transforme en habitude consciente. Et lorsqu'un comportement donné devient habituel, cela signifie qu'il devient un talent et un don qui se manifestent sans que le cerveau de l'être en question n'ait particulièrement besoin de se concentrer ou de fournir un effort conscient. Nous ne nous mettons pas à réfléchir ou à faire un effort de volonté chaque fois que nous devons avancer la jambe pour marcher. Presque totalement indépendamment de ce mouvement de jambe, nous pouvons aisément converser avec quelqu'un d'autre tandis qu'un petit enfant qui est en train d'apprendre à marcher devra se concentrer presque totalement sur le mouvement chaque fois qu'il avancera la jambe afin de pouvoir garder son équilibre. C'est ainsi que lorsqu'une certaine fonction devient une habitude, cela signifie qu'elle possède désormais un organe propre et que l'être en question n'a plus besoin d'utiliser son cerveau et sa concentration intellectuelle éveillée pour l'exercer. Et la fonction de manifestation de qualités "humaines", c'est-à-dire de "bonté" ne fait en aucun cas exception à la règle. Dans un premier temps, cette fonction se manifeste à travers un effort éveillé du cerveau. Petit à petit, à force d'être répétée, elle se transforme en habitude et en routine. Et c'est ainsi qu'un être acquiert la faculté de manifester "le bien" dans de plus en plus de situations différentes, qu'il acquiert dans ce domaine routine et virtuosité. Et cette nouvelle fonction ne représente en fait rien moins que la construction et l'achèvement externes, conscients et éveillés de la structure organique qui va permettre à cet être de devenir un homme véritable et achevé, un homme fait à l'image de Dieu. Elle ne pourrait jamais se manifester et se développer si la structure organique sur laquelle elle repose n'était dotée d'un processus interne de développement. Une construction organique, lorsqu'elle n'est qu'externe, ne peut que déboucher sur des manifestations de correction et de froideur intelligente telles que celles exigées par les soi-disant bonnes manières et par une éducation soi-disant raffinée. Mais cette éducation froide et intellectuelle prend parfois des formes exagérées, laissant apparaître l'être en question dans une lumière qui n'est pas à son avantage puisqu'il prend des allures de pharisien. |
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