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| Table des matières de L'évangile de Noël |
Chapitre 11
C'est grâce à l'amour du prochain, la force dont sont empreintes les religions mondiales, que les hommes de la terre peuvent fuir les ténèbres
Quels sont donc ces précieux cadeaux, "l'or, l'encens et la myrrhe", que ces êtres ont remis à l'enfant-Christ sans défense, ce symbole des hommes de la terre couchés dans leur crèche?
L'unique essence de ces présents n'est-elle pas l'amour du prochain?
N'est-ce pas uniquement grâce à cet amour que "l'enfant-Christ" en question peut préserver en lui-même l'humanité, la paix et "la bienveillance" qui mènent au "royaume des cieux" et qu'il peut donc rester un fils de Dieu souverain, le prince héritier du "royaume de Dieu" et "ne faire qu'un avec le Père", "ne faire qu'un avec le chemin, la vérité et la vie" (Jean 14,6), avec l'immortalité, l'éternité et la félicité?
Les fondateurs des grandes religions ne sont-ils pas plus ou moins les "rois" ou les "princes" de la sphère de l'amour, de la sphère de l'humanité?
Est-il un roi de la terre qui ait plus de sujets dévoués et loyaux, et cela de leur plein gré, que ces trois rois supraterrestres, ces trois rois cosmiques?
Est-il un roi de la terre qui génération après génération, millénaire après millénaire, ait continué à régner sur des millions et des millions d'hommes après sa mort physique, c'est-à-dire par-delà la tombe, comme le firent ces trois "rois"?
En vérité, leur mort et leur enterrement physiques ne furent qu'une cérémonie formelle accomplie pour et dans la chair et le sang: leur esprit témoigne par contre de leur résurrection permanente et éternelle de la tombe.
Aujourd'hui encore, c'est avec la même force qu'ils s'adressent à leurs fidèles et dévoués disciples.
Ils règnent sur ces âmes, les guident et les dominent, à l'aide de la vérité éternelle qui formait leur esprit, leur parole, leur être d'alors.
Et lorsque la parole de la vérité, c'est-à-dire l'essence suprême de leur esprit, règne sur les âmes des hommes, c'est le signe indéniable qu'ils peuvent "fuir en Égypte", fuir devant les ténèbres, c'est-à-dire vaincre les princes des ténèbres, en toute sécurité.
C'est alors que "l'enfant-Christ" est sauvé et que "le roi Hérode" est abandonné au déclin dans la sphère sombre comme la nuit de sa propre haine.
C'est alors que s'ouvrent les portes de granit de la tombe, laissant apparaître "le Christ" achevé: le roi de la lumière suprême peut alors s'avancer alors que les portes de la tombe se referment sur le prince inachevé, le prince de la haine et des ténèbres dont les pas se dirigent depuis longtemps vers le centre de la tombe.
"Le Christ" ressuscité peut maintenant rayonner et resplendir de tout son amour: rien ne l'empêche plus de donner au monde, à son entourage, à son prochain, "la bienveillance" à laquelle l'éternité destine tous les fils de Dieu sans exception, cette bienveillance représentant leur essence suprême et la façon fondamentale dont ils peuvent appréhender la présence du Père éternel.
La fondation des trois grandes religions mondiales que symbolisent "les Rois mages" fut une immense bénédiction pour "l'enfant-Christ" que représentaient les hommes de la terre dans leur combat contre "Hérode", contre les forces ténébreuses du règne animal.
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